Pour l'élimination voici quelques plantes adaptées que nous vous proposons sous différentes formes: hydrolats, plantes sèches, alcoolatures...
La Prêle des Champs
Equisetum arvense L. (Equisetaceae)
Voici une plante primitive à la beauté graphique, présente depuis l’ère primaire: elle pousse en sol frais, dans les lieux humides, les bords de ruisseaux, les fossés. Son toucher pourtant est rêche, sec, comme dépourvu de sève. La prêle évoque quelque chose de minéral, sans doute de par sa richesse incroyable en silice. En agriculture biodynamique, elle est considérée comme une préparation indispensable à la structuration des plantes.
Pas de floraison pour la prêle: au printemps elle va d'abord produire une tige pourvue d'un renflement caractéristique, une sorte d'épi qui porte les spores. Ensuite vont apparaître les tiges stériles, des tiges rigides et creuses constituées de segments emboîtés. À la jonction de chaque segment on trouve une sorte de couronne à dents d'où partent des feuilles très étroites, rigides elles aussi, appelées verticilles. Ce sont les parties aériennes stériles que l'on va utiliser.
La prêle des champ est un excellent diurétique et une reminéralisante de premier ordre.
Le Frêne
Fraxinus exclesior L. (Oleaceae)
Bel arbre clair des haies, des bois, des landes, le frêne peut s'élancer jusqu'à 30 mètres si les conditions sont réunies. Son tronc est gris et ses feuilles composées de 7 à 13 folioles naissent de gros bourgeons très caractéristiques noirs, coniques et veloutés.
Vénéré par les peuples Nordiques comme un Dieu reliant la terre et le ciel, Yggdrasil, l’arbre Monde, était un gigantesque frêne toujours vert.
Ses feuilles sont diurétiques, connues et utilisées comme un remède de la goutte, des affections rhumatismales et articulaires.
Le Pissenlit
Taraxacum officinale.(Asteraceae)
Le pissenlit est une plante vivace, à forte racine pivotante que tout le monde connaît. Peu soucieux de son environnement le pissenlit pousse partout où il en a le loisir: au premier redoux printanier, le moindre carré d'herbe abandonné verra fleurir, comme un étendard au bout de sa tige, son gai capitule rayonnant: le recoin le plus morose deviendra alors un petit paradis l'espace de quelques jours.
Une fois la fleur fanée, les graines formeront une boule arachnéenne: tous les enfants savent d'instinct la cueillir pour en soufflant dessus, faire s'envoler une myriade de petits parachutes soyeux.
Le pissenlit est une fleur du printemps, du renouveau: ses feuilles font des salades sauvages inoubliables.
Tonique amer, le pissenlit est une plante du foie et de la bile, c'est aussi comme son nom le laisse si bien entendre un excellent diurétique.
La Busserole
Arctostaphylos uva-ursis L.( ericaceae)
Voilà un petit arbrisseau à port couché et tiges rampantes qui reste toujours vert: la busserole ou raisin d'ours aime les espaces clairs au sol maigre, lisières de pinèdes de montagne, zones ombragées sèches.
Ses feuilles sont caractéristiques, ovales, coriaces et drues, d'un beau vert sombre luisant.
De jolies fleurs en forme de petites sonnailles réunies en grappe donneront à l'automne des baies rouge vif, rondes et brillantes, à la texture farineuse, transformant la busserole en grand tapis pimpant.
Les feuilles sont astringentes, diurétiques, antiseptiques des voies urinaires,
Elle nécessite certaines précautions d'utilisation, notamment sur la durée qui ne doit pas excéder 8 jours consécutifs.
Le Genévrier
Juniperus communis ( Cupressaceae)
Le genévrier est un arbuste tout hérissé de feuilles ressemblant à des aiguilles à la pointe acérée. Il fait parti des austères, toujours sur la défensive, veillant sur les parcours, les landes, sans exigence quand à la nature du sol. Seul l'espace et la lumière lui sont nécessaires, même si on peut le rencontrer à l'ombre de bois clairs.
Le genévrier pousse avec lenteur, mais obstination: son port est généralement pyramidal, mais certaines conditions difficiles peuvent lui faire prendre des formes basses, tourmentées, prostrées.
Le genévrier est un arbuste dioïque: soit mâle soit femelle. Les pieds femelles porterons à l'automne des baies d’abord vertes, qui deviendrons noires bleutées à maturité, au bout de deux à trois ans.
Ces baies sont en réalité des cônes charnus appelés galbules.
Leurs propriétés diurétiques sont connues depuis l'époque Romaine. elles ont aussi dépuratives, digestives, toniques
L'Ortie
Urtica Dioica L. (Urticaceae)
Qui n'a pas en mémoire le douloureux souvenir que peut avoir laissé sur sa peau le simple frôlement de l'ortie si brûlante?
Cette vivace à la racine traçante peut devenir envahissante: elle pousse alors en masse revêche et signe toujours l'ancienne présence humaine: ruines, décombres, lieux abandonnés, mais aussi les voisinages riches en azote: bâtiments agricoles, bergeries...
Malgré son habit sombre l'ortie est une plante qu'il faut aimer: ses nombreuses vertus en font une alliée précieuse pour régler bien des petits maux: astringente, dépurative, reminéralisante, stimulante des sécrétions digestives, mais aussi diurétique et anti-inflammatoire.
Au jardin elle est devenue une star de la lutte biologique contre les champignons et les insectes qui la fuient.
Et dans notre assiette, qu'elle soit en potage, gratin, tourte... elle est divine!
Le Prunellier
Prunus spinosa L. ( Rosaceae)
De cet arbuste mal aimé poussant en larges colonies, certains ne retiendront que ses redoutables épines venimeuses, son impénétrable fouillis, et sa tendance à vouloir sortir de sa haie pour réinvestir les champs à l'aide de ses racines souterraines traçantes.
Il faut oublier tout cela, car rien n'est plus beau que la floraison du prunellier: une neige de petites fleurs gracieuses qui gainent les branches avant l'apparition des feuilles: une ode à la candeur et à la lumière que les butineurs apprécient au sortir de l'hiver et qui ravit le regard du promeneur attentif.
Ces fleurs donneront des petits fruits ronds se colorant de bleu: la prunelle servira de repas à toute une petite faune, sauf si le promeneur attentif de novembre ne décide d'en ramasser pour en faire liqueurs ou gelées...
Les fleurs au délicat goût d'amandes amères, sont diurétiques et légèrement laxatives.